Age de fer

Age de fer
Vue de détail des anses d'un chaudron  au décor figurant le dieu-fleuve Acheloos, trouvé dans un complexe funéraire daté du Ve s. avant notre ère à Lavau (Aube) en 2015. À l'arrière plan une ciste (seau) en bronze.
© Denis Gliksman, Inrap
"L’âge du Fer, qui correspond à la seconde partie de la Protohistoire, s’étend de 800 avant notre ère à la fin du Ier siècle de notre ère.
Durant toute cette époque, les territoires correspondant à la France actuelle sont progressivement fréquentés par des populations qui possèdent l’écriture (les Grecs, les Romains). En revanche, les peuples locaux (Celtes, Gaulois, Ligures, Ibères…) écrivent peu, ou pas du tout. C’est donc l’archéologie qui fournit, en plus des quelques textes grecs ou latins, l’essentiel de nos connaissances sur ces groupes humains."

Age de fer

Le quatrième* âge de l'humanité, celui des hommes actuels.
L'âge de fer est une époque de misères et de crimes où l'on ne respecte ni la foi des serments, ni la justice, ni la vertu.

* Selon Hésiode, l'âge de fer fut le cinquième âge de l'humanité car précédé de l'âge héroïque - quatrième âge de l'humanité -.
Hésiode [VIIe siècle avant J.C], Les Travaux des jours 
Et plût au ciel que je n’eusse pas à mon tour
à vivre au milieu de ceux de la cinquième*
race, et que je fusse ou mort plus tôt ou né
plus tard. Car c’est maintenant la race de fer.
Ils ne cesseront ni le jour de souffrir fatigues et
misères, ni la nuit d’être consumés par les
dures angoisses que leur enverront les dieux.
Du moins trouveront-ils encore quelques
biens mêlés à leurs maux. Mais l’heure
viendra où Zeus anéantira à son tour cette
race d’hommes périssables : ce sera le
moment où ils naîtront avec des tempes
blanches. Le père alors ne ressemblera plus à
ses fils ni ses fils à leur père ; l’hôte ne sera
plus cher à son hôte, l’ami à son ami, le frère à
son frère, ainsi qu’aux jours passés. A leurs
parents, sitôt qu’ils vieilliront, ils ne montreront
que mépris ; pour se plaindre d’eux, ils
s’exprimeront en paroles rudes, les méchants !
et ne connaîtront même pas la crainte du Ciel.
Aux vieillards qui les ont nourris, ils refuseront
les aliments. [mettant le droit dans la force ; et
ils ravageront les cités les uns des autres] Nul
prix ne s’attachera plus au serment tenu, au
juste, au bien : c’est à l’artisan de crimes, à
l’homme tout démesure qu’iront leurs
respects ; le seul droit sera la force, la
conscience n’existera plus. Le lâche attaquera
le brave avec des mots tortueux, qu’il appuiera
d’un faux serment. Aux pas de tous les
misérables humains s’attachera la jalousie, au
langage amer, au front haineux, qui se plaît au
mal. Alors, quittant pour l’Olympe la terre aux
larges routes, cachant leurs beaux corps sous
des voiles blancs, Conscience et Vergogne,
délaissant les hommes, monteront vers les
Eternels. De tristes souffrances resteront
seules aux mortels : contre le mal il n’y aura
point de recours.
 

Source : http://www.cndp.fr